Nathan
Philosophie
Cet
ouvrage propose des éléments de travail correspondant au nouveau programme de
philosophie des classes de Terminale L. Il comporte une série de perspectives
de travail, des textes empruntés à différentes traditions de la philosophie,
des questions qui invitent à l’étude de ces textes, des documents et des
exercices commentés qui les accompagnent.
Pourtant,
cet ouvrage ne constitue pas l’équivalent d’un cours de philosophie, ni de son
résumé ou de son plan. Le cours est le fait du professeur, qui l’instruit et le
compose librement, et le conduit en pleine responsabilité. Il est à cet égard
bien spécifié dans les textes officiels que le cours se doit d’éclairer les
différentes parties du programme sans les traiter comme des chapitres
successifs figés dans un ordre prétendument immuable, et que ces différentes
parties peuvent être articulées selon les orientations personnelles et les
libres choix du professeur.
Le programme se compose d’abord
d’une liste de NOTIONS (voir p. 5) qui, parfois regroupées,
correspondent aux dix-huit premières unités de ce livre. Celles-ci sont très
simplement composées:
•
Elles s’ouvrent par une perspective qui a pour fonction non pas de
résumer ou d’encadrer les textes qui suivent, mais d’inviter à la construction
de problèmes, en l’engageant elle-même réellement. L’écriture s’en veut
accessible, mais on n’a pas souhaité éluder la complexité des choses. Ces
ouvertures, rédigées collégialement par les auteurs du livre, peuvent faire
éventuellement l’objet d’une lecture autonome, mais sont systématiquement
destinées à préparer à la lecture des textes qui suivent, et n’ont de sens que
par cette préparation.
•
Chaque unité comporte en effet des textes
extraits d’œuvres philosophiques importantes, même si toutes ne sont pas
également connues. Nous avons choisi de disposer les textes en doubles pages:
chacune de celles-ci s’organise sous une question principale et donne le plus
souvent à lire deux ou trois extraits qui se rapportent les uns aux autres,
directement ou indirectement. La lecture peut être celle d’un extrait isolé,
qu’on travaille pour lui-même, ou des différents extraits dans leurs rapports
et dans leurs différences. Parfois des textes plus longs sont proposés à la
lecture.
Les
textes sont accompagnés de notes qui éclairent des termes peu connus de la
langue française ou donnent des indications d’ordre historique. Cependant on
s’est gardé de proposer un vocabulaire philosophique et des explications
déterminés, estimant que la définition des termes, l’examen de la multitude et
de la variation des sens font pleinement partie du travail qui revient aux
élèves, avec l’aide de leur professeur.
Les
textes sont suivis, pour certains ou parfois pour la totalité d’entre eux, de
questions qui invitent à l’étude, en suggérant certains axes de réflexion. La
règle de traitement de chaque notion privilégie l’ouverture. Pour certaines
notions toutefois, notamment « La liberté »,
on a préféré un éclairage plus approfondi, et donc nécessairement plus circonscrit
: les textes retenus mettent alors l’accent sur une certaine conjoncture
philosophique — en l’occurrence la question du libre arbitre » telle qu’elle a été examinée aux
XVlle et XVIIIe siècles.
•
On trouvera, à la fin de chaque unité, le développement d’un exercice qui se rapporte aux problèmes
posés. Si les considérations de méthode ne sont pas négligeables, elles n’ont
de sens que si elles sont associées à des contenus proprement philosophiques
qu’elles contribuent à mettre en oeuvre. En rapport avec les épreuves du
baccalauréat (dissertation, explication de texte), en rapport aussi avec
certaines opérations élémentaires de
l’analyse et de la rhétorique philosophiques, des exercices sont
proposés, qu’il sera utile de compléter et d’augmenter: analyse et construction
d’un sujet de dissertation, construction d’un développement, étude d’ensemble
d’un texte, analyse d’une notion, étude d’un exemple, comparaison de
différents sujets de dissertation etc. Ces exercices restent par principe
inachevés: ils n’appellent pas la copie, mais donnent une idée précise de ce
qui est à faire.
• Enfin l’on trouvera des compléments
d’étude: des sujets de
dissertation, dont la plupart ont été proposés au baccalauréat dans les années
passées ; des éléments de bibliographie
en philosophie ou en littérature ; des
éléments de filmographie.
Par souci de précision, il a paru utile de consacrer deux séquences
distinctes à la notion au programme La technique, l’art et le beau » : l’une,
L’art et la technique », l’autre, L’art et le beau ». De cette manière, on est
en mesure d’engager une approche de l’art contemporain et des questions qui lui
sont associées.
Le programme indique par ailleurs d’une série de « QUESTIONS D’APPROFONDISSEMENT » (voir p. 5) qui entretiennent
des rapports multiples avec la liste des notions. Ainsi, par exemple, La
question des fondements de l’éthique » peut être mise en rapport avec Le devoir
et le bonheur », mais aussi avec La morale, le droit et la « politique »; La maîtrise de la nature » avec « L’opinion, la connaissance et la vérité mais aussi avec « La technique, l’art et le
beau » « La révolution
galiléenne » est un exemple utile
pour étudier les questions d’ordre scientifique, mais aussi pour réfléchir à la
nature continue ou discontinue du mouvement de l’histoire.
Pour apporter les matériaux d’un véritable « approfondissement », on
a fait correspondre aux questions, en introduction, des éléments
supplémentaires de mise en perspective, ainsi que des séries de textes et de documents.
• Enfin le programme définit une
liste d’auteurs (voir p. 5): de
très nombreux textes proposés dans ce livre leur sont empruntés. Tous ne sont
pas également présents: il nous a souvent paru préférable de retenir plusieurs
textes d’un même auteur, pour permettre les renvois et les comparaisons, plutôt
que de composer des séries très fragmentées et très éclectiques de textes
d’auteurs étrangers les uns aux autres.
• Pour finir sur une note
d’humour, et pour ne pas conclure, on s’est autorisé un clin d’œil culinaire à Leibniz
et, par son intermédiaire, à la question des rapports entre l’intelligence et
les sens.
Le
livre se clôt par une série d’annexes:
•
une présentation précise des épreuves du baccalauréat, adossée à deux
exercices (une dissertation et une explication de texte);
•
une chronologie, qui permet de situer les principaux auteurs dans
l’histoire, celle-ci étant prise au sens large;
•
un index des auteurs qui
détaille par auteur la liste des extraits présentés dans le livre, précédée, pour
les auteurs du programme, de notices biographiques;
•
deux Index des notions : l’un, par ordre des notions du programme;
l’autre par ordre alphabétique, pour faciliter les recherches. L’un et l’autre
font apparaître les rapports entre les différentes séquences, et invitent à des
lectures transversales.
Seloua Luste Boulbina
NathalieChouchan
Barbara de Negroni
Franck Burbage
Paul Mathias